La chronique de Compos13 #3 – Le tamisage

Nous avons décidé de profiter de cette période particulière pour expliquer un peu plus l’association et comment elle s’organise. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des chroniques ici. Cette semaine, parlons du retournement et c’est Eric, responsable du retournement qui nous explique en quoi cela consiste.

Le retournement

Après vous avoir expliqué les activités de la permanence et du retournement, il est temps de passer au clou du spectacle, le tamisage à la fin duquel nous récoltons le compost! C’est Jérôme, référent tamisage qui vous en parle.

À Compos13, le tamisage est un événement. C’est le bouquet final de tout le travail de compostage: la dernière étape entre le pavillon de compostage et le compost mis à disposition des adhérents de l’association. Il vient couronner les 9 mois de maturation, dont 3 mois dans les cellules d’apport, 1 transfert dans les cellules intermédiaires, à nouveau 3 mois, un retournement et transfert dans les cellules finales, puis encore 3 mois d’attente, avant le tamisage.

Le tamisage est toujours l’occasion d’une fête pour Compos13. Tous les deux mois, il s’accompagne d’un apéritif qui rassemble les adhérents, et des invités qui profitent de l’événement pour venir nous rencontrer. C’est à coup sûr une farandole de préparations culinaires préparées par les adhérents, l’occasion de se retrouver et d’échanger autour de sujets liés au compost, à l’environnement, et bien plus encore.

Concrètement, le tamisage consiste à séparer la matière non dégradée du compost qui va être distribué. Cette matière non dégradée est constituée d’une part de la matière sèche ajoutée aux apports, notamment des petits morceaux de bois, et des résidus non dégradés provenant des apports (comme les noyaux de fruits).

L’opération est menée par la dynamique équipe de tamisage. Elle consiste à pelleter le compost mûr hors des cellules (une belle occasion de mettre les mains dans la terre à Paris) et à le faire passer dans le tamiseur, un gros cylindre grillagé qui tourne sur lui-même et sépare ainsi le compost utilisable et le « rebu » (morceaux non dégradés). Le compost est mis à disposition des adhérents, et le rebu est remis en circuit pour servir de matière sèche à ajouter au fur et à mesure des apports. Tout est soigneusement rangé dans des grands sacs, prêts à être utilisés.

Notons que le tamiseur, qui fait notre grande fierté et suscite l’admiration d’autres associations qui font du compost, est alimenté par l’électricité des panneaux solaires du pavillon! il facilite grandement l’opération de tamisage, qui initialement se faisait avec l’énergie des bénévoles qui faisaient tourner le cylindre avec les mains. Aujourd’hui, grâce à ce confort, le tamisage peut être réalisé par deux personnes bien organisées, en une matinée. Mais comme le tamisage est aussi une fête, on a souvent beaucoup plus de main d’oeuvre! Petits et grands, curieux et initiés viennent en général mettre la main à la pelle pour participer.

Le tamisage, c’est aussi une certaine préparation en amont. Afin que l’opération de tamisage se fasse correctement, le compost doit être suffisamment sec pour que la séparation du compost et du rebu se fasse de manière optimale, et que la grille du tamiseur ne se colmate pas de compost collant. Pour cela l’équipe de tamisage contrôle l’humidité dans les cellules finales pendant les deux mois avant le tamisage, et ajuste au besoin en ouvrant les cellules pour aérer par beau temps.

Nous attendons donc tous avec impatience la prochaine date, afin de remettre les mains dans la terre, et de se retrouver, dans le respect des gestes barrières!