Que faire avec nos déchets organiques pendant le confinement ?

Le square Héloïse-et-Abélard, et par la même occasion le pavillon de compostage partagé sont fermés depuis quelques semaines à la demande des autorités. Cette situation inédite nous oblige à repenser notre façon d’utiliser nos déchets. L’occasion d’apprendre à créer moins de déchets et trouver de belles idées.

J’ai un jardin

Si vous disposez d’un jardin privé, vous pouvez bien entendu continuer ou démarrer votre compostage individuel. Voici un petit rappel des règles à suivre

  • 50% de déchets humides (fruits, légumes et épluchures en petits morceaux, thé sans sachet, café sans filtre) et 50% de déchets secs (journaux, papier kraft, boîte d’oeufs sans étiquette, petites branches ou brindilles, fleurs fanées, mais pas malades)
  • Les agrumes sont acceptés en petite quantité
  • On évite de composter tout produit animal (reste de viande, de poisson, produit laitier) afin d’éviter les nuisances
  • On coupe les déchets en petits morceaux
  • On mélange régulièrement le compost pour l’aérer
  • On surveille le niveau d’humidité. Il ne doit être ni trop sec, ni trop humide

Pour plus de détails sur comment composter dans votre jardin, rendez-vous sur le mode d’emploi du Syctom.

Je vis en appartement

Albane, bénévole et adhérente à Compos13, nous a partagé une belle astuce. Ne disposant ni de jardin ni de balcon, elle met à sécher les déchets habituels, mais pas trop humides, en les étalant sur un sac en papier kraft. Quand ils sont bien secs, elle les broie en petits morceaux puis les dépose dans son bioseau. Cela n’attire ni les petites bêtes ni les mauvaises odeurs. Les déchets pourront ainsi être apportés lors de la réouverture du pavillon, mêlé aux déchets plus humides.

Voici une petite liste de ses expériences : écorces d’agrumes, peau de banane, feuilles d’ananas (mais pas la peau, car trop juteuse), branches de thym, coquilles de pistaches, pelures d’oignons et d’ail, fanes de radis et de carottes, écorce d’avocats, épluchures de pommes de terre, feuilles de poireaux que vous ne consommez pas, coquilles d’oeufs rincées, thé hors sachet. Ne pas utiliser le marc de café, car il moisit, mais heureusement, nous avons d’autres astuces pour l’utiliser !

Photo de Brad Stallcup sur Unsplash

J’ai un lombricomposteur

Pour ceux disposant d’un lombricomposteur, c’est évidemment l’occasion de s’en servir. Là aussi, quelques règles sont à respecter.

  • L’équilibre des apports est un peu différent du compostage classique. En effet, ici on aura un ratio de 60% de déchets humides et 40% de déchets secs
  • Toujours couper les déchets en petits morceaux pour faciliter leur décomposition
  • Nourrissez vos vers petit à petit

Pour connaître tous les détails du lombricompostage, rendez-vous sur le mode d’emploi du Syctom.

Autre particularité du lombricompostage, nos amis les vers ne s’accommodent pas de tous les déchets. Les agrumes, ail, oignon, reste de repas, produits laitiers, pain, poireaux, coquille d’oeuf et tout reste de viande ou de poisson sont à proscrire, de même que les plantes malades. Si ces déchets sont peu humides, vous pouvez les faire sécher grâce à l’astuce partagée par Albane et les stocker dans votre bioseau.

Photo de Neslihan Gunaydin sur Unsplash

Mais que se passe-t-il au pavillon du square Héloïse-et-Abélard?

 La situation actuelle n’a aucun effet néfaste sur le processus de décomposition des déchets au pavillon. Au contraire, la nature va avoir tout le temps de faire son oeuvre tranquillement.

Évitons le gaspillage avant tout

Aujourd’hui plus que jamais, nous prenons sans doute conscience de la valeur des produits que nous achetons et que nous consommons. Composter ou faire sécher ses déchets en attendant de pouvoir le faire est évidemment une bonne idée, mais éviter de gaspiller, c’est encore mieux !